Re: D�croissance -- Ecoagir

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Date Posted: 07:57:52 05/25/03 Sun
Author: Jean Pierre
Subject: Re: D�croissance
In reply to: OFM 's message, "D�croissance" on 04:04:17 05/17/03 Sat

Bonjour � tous

Merci � OFM pour ce texte et les diff�rentes fa�ons de r�duire notre consommation.

Je suis tout � fait d'accord sur ces propositions, mais il faut bien �videment que le syst�me actuel soit modifi� en profondeur pour en permettre la r�alisation. Nous pouvons tous au niveau individuel laisser tonmber plusieurs de nos habitudes qui ne sont pas essentielles.

D�velopper l'�conomie et l'autonomie locale est un pr�requis.
L'exploitation sauvage des ressources fait que plusieurs r�gions ont �t� vid�es et que bien des gens se retrouvent au ch�mage ou oblig� d'entrer dans le moule de la mondialisation, qui est vou� � l'�chec, parce que bas� sur des �nergies non renouvelables et surtout polluantes. Des r�gions vid�es de leur ressources deviennent tributaires de ressources import�es qui y sont transform�es pour �tre ensuite export�es. Une solution bien temporaire.

L'homme qui s�me ann�es apr�s ann�es sans fertiliser le sol, voit ce dernier s'�puiser, ce qui se traduit par des r�coltes de moins en moins abondantes.
C'est un peu la fa�ons de faire de l'industrie et le manque de poissons qui voit les quotas se r�duire d'ann�es en ann�es le d�montre bien. Pourtant ceux qui ont investis dans des �quipements co�teux pour une question de meilleur rendement, se retrouvent le bec � l'eau. Plus de ressources et les b�teux restent � quai .

>
>
>-------------------------------------------------------
>-------------------------
>
>Mes chers compatriotes, l'heure est grave, tr�s grave.
>C'est aujourd'hui l'existence m�me de la nation qui
>est en p�ril. Vous le savez, la croissance �conomique
>m�ne notre monde au suicide �cologique. En effet, plus
>de croissance, c'est in�luctablement plus de
>pollutions et moins de ressources naturelles.
>Aujourd'hui, la pollution a atteint un seuil critique
>pour notre plan�te. Evidemment, la plan�te d�truite,
>ce serait la fin de la France ! Il faut donc sauver le
>monde pour sauver la France. Le niveau moyen de
>consommation des Fran�ais est devenu insupportable
>pour la Terre et seule la d�croissance �conomique
>permettra de r�duire la pression que nous exer�ons sur
>la nature. Ainsi, fid�le � sa vocation universelle et
>humaniste, la France, qui a �clair� le monde avec les
>Lumi�res, sera de nouveau exemplaire : elle montrera
>aux pays riches le chemin de la justice en r�duisant
>de mani�re drastique sa consommation, ceci afin de
>partager avec les bient�t 7 milliards de Terriens des
>ressources plan�taires qui ne sont pas extensibles.
>Aussi, je vous engage d�s aujourd'hui, solennellement,
>� r�duire, et ceci de la fa�on la plus radicale qui
>soit, votre consommation. Chers compatriotes, gageons
>que nous serons plus �panouis, dans une France et sur
>une plan�te qui ne verra plus jamais l'Humain
>seulement dans sa dimension marchande, c'est-�-dire de
>consommateur.
>
>Vive la R�publique, Vive la France, vive la Terre et
>vive la d�croissance !
>
>Le Pr�sident
>
>
>
>
>-------------------------------------------------------
>-------------------------
>
>10 premiers conseils pour rentrer en r�sistance par la
>d�croissance
>1 Se lib�rer de la t�l�vision
>Pour rentrer dans la d�croissance, la premi�re �tape
>est de prendre conscience de son conditionnement. Le
>vecteur majeur de ce conditionnement est la
>t�l�vision. Notre premier choix sera de s'en lib�rer.
>Comme la soci�t� de consommation r�duit l'humain � sa
>dimension �conomique - consommateur -, la t�l�vision
>r�duit l'information � sa surface, l'image. M�dia de
>la passivit�, donc de la soumission, elle ne cesse de
>r�gresser l'individu. Par nature, la t�l�vision exige
>la rapidit�, elle ne supporte pas les discours de
>fond. La t�l�vision est polluante dans sa production,
>dans son usage puis comme d�chet.
>Nous lui pr�f�rerons notre vie int�rieure, la
>cr�ation, apprendre � jouer de la musique, faire et
>regarder des spectacles vivants... Pour nous informer
>nous avons le choix : la radio (sans pub), la lecture
>(sans pub), le th��tre, le cin�ma (sans pub), les
>rencontres, etc.
>
>2 Se lib�rer de l'automobile
>Plus qu'un objet, l'automobile est le symbole de la
>soci�t� de consommation. R�serv�e aux 20 % les plus
>riches des habitants de la Terre ; elle conduit
>inexorablement au suicide �cologique par �puisement
>des ressources naturelles (n�cessaires � sa
>production) ou par ses pollutions multiples qui, entre
>autres, engendre la mont�e de l'effet de serre.
>L'automobile provoque des guerres pour le p�trole dont
>la derni�re en date est le conflit irakien.
>L'automobile a aussi pour cons�quence une guerre
>sociale qui conduit � un mort toutes les heures rien
>qu'en France. L'automobile est un des fl�aux
>�cologique et social de notre temps.
>Nous lui pr�f�rerons : le refus de l'hypermobilit�. La
>volont� d'habiter pr�s de son lieu de travail. La
>marche � pied, la bicyclette, le train, les transports
>en commun.
>
>3 Refuser de prendre l'avion
>Refuser de prendre l'avion, c'est d'abord rompre avec
>l'id�ologie dominante qui consid�re comme un droit
>inali�nable l'utilisation ce mode de transport.
>Pourtant, moins de 10 % des humains ont d�j� pris
>l'avion. Moins de 1% l'emprunte tous les ans. Ces 1 %,
>la classe dominante, sont les riches des pays riches.
>Ce sont eux qui d�tiennent les m�dias et fixent les
>normes sociales. L'avion est le mode de transport le
>plus polluant par personne transport�e. Du fait de sa
>grande vitesse, il artificialise notre rapport � la
>distance.
>Nous pr�f�rerons aller moins loin, mais mieux, � pied,
>en roulotte � cheval, � bicyclette ou en train, en
>bateau � voile, avec tous les v�hicules sans moteur.
>
>4 Se lib�rer du t�l�phone portable
>Le syst�me engendre des besoins qui deviennent des
>d�pendances. Ce qui est artificiel devient naturel.
>Comme nombre d'objets de la soci�t� de consommation,
>le t�l�phone est un faux besoin cr�� artificiellement
>par la pub. " Avec le mobile, vous �tes mobilisable �
>tout instant ". Avec le portable nous jetterons donc
>les fours micro-onde, les tondeuses � gazon, et tous
>les objets inutiles de la soci�t� de consommation.
>Nous pr�f�rerons au portable le t�l�phone, le
>courrier, la parole, mais surtout, nous tacherons
>d'exister par nous-m�me au lieu de chercher � combler
>un vide existentiel avec des objets.
>
>5 boycotter la grande distribution
>La grande distribution est indissociable de
>l'automobile. Elle d�shumanise le travail, elle pollue
>et d�figure les pourtours des villes, elle tue les
>centres-ville, elle favorise l'agriculture intensive,
>elle centralise le capital, etc. La liste des fl�aux
>qu'elle repr�sente est ici trop longue pour �tre
>�num�r�e ici.
>Nous lui pr�f�rerons : avant tout moins consommer,
>l'autoproduction alimentaire (potager)puis les
>commerces de proximit�, les march�s, les coop�ratives,
>l'artisanat. Cela nous conduira aussi � consommer
>moins ou � refuser les produits manufactur�s.
>
>6 Manger peu de viande
>Ou mieux, manger v�g�tarien. La condition r�serv�e aux
>animaux d'�levage r�v�le la barbarie
>technoscientifique de notre civilisation.
>L'alimentation carn�e est aussi une grave
>probl�matique �cologique. Mieux vaut manger
>directement des c�r�ales plut�t que d'utiliser des
>terres agricoles pour nourrir des animaux destin�s �
>l'abattoir. Manger v�g�tarien ou manger moins de
>viande doit aussi d�boucher sur une meilleure hygi�ne
>alimentaire, moins riche en calories.
>
>7 Consommer local
>Quand on ach�te une banane antillaise, on consomme
>aussi le p�trole n�cessaire � son acheminement vers
>nos pays riches. Produire et consommer local est une
>des conditions majeures pour rentrer dans la
>d�croissance, non dans un sens �go�ste, bien s�r, mais
>au contraire pour que chaque peuple retrouve sa
>capacit� � s'autosuffire. Par exemple, quand un paysan
>africain cultive des f�ves de cacao pour enrichir
>quelques dirigeants corrompus, il ne cultive pas de
>quoi se nourrir et nourrir sa communaut� (voir texte "
>Dix objections majeures au commerce �quitable ").
>
>8 Se politiser
>La soci�t� de consommation nous laisse le choix :
>entre Pepsi-Cola et Coca-Cola ou entre le caf� Carte
>noire et la caf� " �quitable " Max Havelaar. Elle nous
>laisse de choix de consommateurs. Le march� n'est ni
>de droite, ni du centre, ni gauche : il impose sa
>dictature financi�re en ayant pour objectif de refuser
>tout d�bat contradictoire et tout conflit d'id�e. La
>r�alit� serait l'�conomie : aux humains de s'y
>soumettre. Ce totalitarisme est paradoxalement impos�
>au nom de la libert�, de consommer. Le statut de
>consommateur est consid�r� comme sup�rieur � celui
>d'humain.
>Nous pr�f�rerons nous politiser, comme personne, dans
>les associations, les partis, pour combattre la
>dictature des firmes. La d�mocratie exige une conqu�te
>permanente. Elle se meurt quand est elle abandonn�e
>par ses citoyens. Il est aujourd'hui temps de lui
>insuffler les id�es de la d�croissance.
>
>9 D�veloppement personnel
>La soci�t� de consommation a besoin de consommateurs
>serviles et soumis qui ne d�sirent plus �tre des
>humains � part enti�re. Ceux-ci ne peuvent alors tenir
>que gr�ce � l'abrutissement, par exemple, devant la
>t�l�vision, les " loisirs " ou la consommation de
>neuroleptiques (Proxac...).
>Au contraire, la d�croissance �conomique a pour
>condition un �panouissement social et humain.
>S'enrichir en d�veloppant sa vie int�rieure.
>Privil�gier la qualit� de la relation � soi et aux
>autres au d�triment de la volont� de poss�der des
>objets qui vous poss�deront � leur tour. Chercher �
>vivre en paix, en harmonie avec la nature, � ne pas
>c�der � sa propre violence, voil� la vraie force.
>
>10 Coh�rence
>Les id�es sont faites pour �tre v�cues. Si nous ne
>sommes pas capables de les mettre en pratique, elles
>n'auront pour seules fonctions que de faire vibrer nos
>ego. Nous sommes tous dans le compromis, mais nous
>cherchons � tendre � plus de coh�rence. C'est le gage
>de la cr�dibilit� de nos discours. Changeons et le
>monde changera.
>Cette liste n'est bien s�r pas exhaustive. A vous de
>la compl�ter. Mais si nous ne cherchons pas � tendre
>vers cette recherche de coh�rence, nous serons r�duit
>� nous apitoyer tr�s hypocritement sur les
>cons�quences de nos propres mode de vie. Evidemment,
>il n'est pas de mode de vie " pur " sur la Terre. Nous
>sommes tous dans le compromis et c'est bien ainsi.

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