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Date Posted: 14:21:34 11/26/03 Wed
Author: Éternel quotidien etc
Subject: Autarcie et pétrole



Un avantage considérable de l'autarcie locale est indéniablement la "traçabilité", que l'on tente vainement de mettre au point
dans le système moderne.

Il n'y a quasiment plus rien, parmi tout ce que nos utilisons dans le quotidien, dont nous puissions savoir avec certitude d'où cela
vient, qui l'a produit, dans quelles conditions, comment cela a été transporté, manipulé, transformé, stocké...

On a beau multiplier les étiquetages, compositions, garanties, certificats d'origine, labels, services des fraudes, associations de
consommateurs, lois, tout cela n'enlève pas grand-chose à notre ignorance quant à ce que nous utilisons.

L'autarcie locale supprime totalement cet inconvénient majeur : tout est fait sur place, de a jusqu'à z, par un groupe de
personnes avec lesquelles chacun est en contact permanent et direct dans le quotidien. Pas de transports, pas de "valeur
ajoutée" par des intermédiaires, pas d'emballages, pas de pertes et de gaspillages, pas de commerce. On sait ce qu'on mange,
quand cela a été récolté, qui l'a transformé et comment ; on recycle sur place ; les légumes sont pleins de vitamines parce qu'ils
étaient encore en terre juste avant d'être cuisinés. Les objets, outils, vêtements, sont fabriqués sur place à la demande, selon les
besoins, sur mesure. Les services sont rendus entre proches et familiers ; on peut se concerter, s'informer, se renseigner,
critiquer de vive voix. On mange des produits locaux et de saison. Les informations sont vérifiables et concernent des
événements locaux.

Sabine.

Pétrole : le début de la fin déjà là

mardi 14 octobre 2003, par Alain DORANGE


A en croire le rapport de la 2ème conférence de l'ASPO (Association to Study the Peak of Oil) qui s'est tenue à Paris les 26 et
27 mai 2003, les choses vont plus vite que nous le pensions et le maximum de production pour le pétrole, le « pic de
HUBBERT » annoncé jusque là dans une décennie ou deux, a déjà été atteint tandis que la demande continue d'augmenter.

Cette conférence de l'ASPO s'est tenue dans les locaux de l'IFP(Institut Français du Pétrole), elle rassemblait 200 personnes
de 20 pays différents, des experts d'horizon différents souvent concurrents qui s'accordent pour dire que le problème est déjà
là. Malheureusement aucun politique français n'y assistait.

Pour le pétrole la diminution de la production de 5 à 10% par an depuis l'an 2000 est a rapprocher d'une augmentation de la
demande de 60 millions de barils par jour.

Il est démontré que les réserves annoncées ont été largement surestimées par l'USGS (US Geological Survey) et l'AEIEA ,
qu'il n'y a plus de réserves potentielles importantes à découvrir et que les espoirs mis dans les gisement polaires ou en eaux
profondes sont infondés.. Ces derniers représentent au plus 5 milliards de barils (60 jours de la consommation actuelle) avec
des coûts d'exploitation très importants. De même les coûts d'exploitation financiers, énergétiques et environnementaux des
schistes et sables bitumineux sont exorbitants. Les gisements l'Arabie Saoudite réputés les plus importants du monde ont été
surévalués et de nombreux puits utilisent déjà les techniques en usage lorsque la chute de production commence (injections sous
pression).

Pour le gaz, la situation n'est pas plus brillante. Les espoirs mis dans les gisements de la mer Caspienne se sont révélés illusoires
(4 forages sur 5 ne donnent rien), le gisement soi-disant géant du Kazakhstan a tout simplement été abandonné. La production
au USA a commencé à décroître cette année. Les nouveaux puits du Texas déclinent de 83% un an après leur forage. Les
gisement de la mer du Nord seront à sec en 2010. La moitié des réserves mondiales récupérables se trouvent aujourd'hui en
Russie.

Tout cela aura très rapidement des conséquences majeures sur nos économies et nos vies. Pour nous la réponse rapide à
donner est de faire les investissements massifs dans le contrôle de la demande par le recours immédiat aux économies
d'énergie, à plus d'efficacité dans les usages et la mise en place d'alternatives renouvelables.


http://vertsenergie.ouvaton.org/article.php3?id_article=113


Bonsoir racoon,
Tu évoques un aspect important de la responsabilité.
Nous avons empoisonné le reste du monde avec notre idéologie
techno-scientiste et notre modèle de "développement". Nous avons envahit la
planète avec notre propagande materialiste et suscité des désirs absurdes
chez ceux et celle qui connaissait peut-être mieux que nous leurs vrais
besoins, en leur faisant croire que nous avions trouvé la recette du
bonheur...
Notre responsabilité est aujourdhui de dire humblement que nous nous sommes
trompés, que notre société de consommation est entrée dans une impasse grave
et qu'il est urgent de tout remettre en question. Mais il ne suffit pas de
"dire", il faut aussi faire et donner l'exemple en changeant de direction
(décroissance, simplicité volontaire, vie spirituelle redonnant sa place à
l'Etre aujourd'hui effacé par le "besoin" insatiable d'Avoir...).Comme le
dit Serge Latouche, notre responsabilité est aujourd'hui de "décoloniser
l'imaginaire", le nôtre et celui des papous... Il n'y a plus aujourd'hui de
"bons sauvages" (si tant est qu'il y en ait eut...), nous sommes toustes
dans la merde et on s'en sortira toustes ensembles ou on échouera toustes
ensembles (c'est un côté intéressant de la globalisation... il est devenu
impossible de cultiver son petit Eden dans son coin en oubliant le reste du
monde, car le "reste du monde" nous rattrape toujours... et nous rattrapera
de plus en plus...).

Fraternellement.
Thierry

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